BIM

Structalis: un bureau d’études BIM, qui mène aussi des missions d’AMO BIM, de BIM Management, et de Synthèse Architecturale et Technique en sur maquette numérique.

Aussi, lors de nos prestations d’ingénierie, nous sommes un bureau d’études qui proposons nos prestations en mode BIM. Nous effectuons nos représentations d’ingénierie sur maquettes numériques, avec des outils BIM.

BIM:

Le « bim » est d’abord un acronyme. Il désigne l’expression anglo-saxonne « Building Information Modelling ». Si on ose une transcription littérale en français, cela donnerait : « modélisation des informations de la construction». Il s’agit de l’ensemble des processus permettant d’utiliser l’information dans le cycle de vie d’un ouvrage (de la conception à la démolition).
Revenons plus en détail sur l’acronyme ou la traduction littérale, afin d’explorer d’avantage ce qu’est le BIM.


B dans le Bim


La lettre B désigne le terme Building, ce qui en français renvoi au terme « construction ». En effet, les processus visés par le BIM se rapportent à l’ensemble des constructions. Le BIM s’intéresse aux bâtiments, aux ouvrages d’art, au génie civil, et plus généralement, à tout ouvrage construit.


I dans le bIM


Cette lettre désigne le mot Information. C’est le terme le plus important de l’acronyme, car c’est bien ici où se situent les avancées portées par le BIM. Les processus de représentation de l’information dans le monde de la construction sont sans cesse en évolution.

D’abord, les années 70 ont été marquées par l’abandon progressif de la représentation des informations à la main au profit de la représentation assistée par ordinateur. Les années 90 ont été témoin de l’émergence de la représentation des informations en mode 3D. Le BIM, s’inscrit précisément dans cette continuité, en passant un cap supérieur : les représentations en 3D ne se bornent plus, à une simple représentation d’ensembles de traits qui au final représentent visuellement un objet, mais à des représentations où l’objet porte de l’information en lui.

Ci-après un exemple concret de différences entre une représentation 3D simple, et une re présentation permise par des processus BIM : Pour une représentation 3D simple avec un outil « traditionnel », une poutre en béton peut être représentée comme parallélépipède rectangle avec une couleur. Avec les outils BIM, on représente une poutre en 3D comme un parallélépipède rectangle avec une couleur, à la seule différence qu’avec cet outil BIM, en cliquant sur l’objet poutre, celui-ci révélera l’ensemble des informations qu’a voulu renseigner l’opérateur lors de la représentation de cette poutre : longueur, largeur, classe de résistance du béton, quantité  d’armatures, poids de la poutre, résistance à la flexion, prix du béton utilisé…

L’opérateur peut renseigner pour cet objet toutes les informations qu’il souhaite, il n’y a pas de limitation. Cette illustration indique que les outils BIM, font porter aux objets représentés une masse importante d’informations. Cette information est généralement très utile, car permet un usage efficient des outils : possibilité de générer rapidement des nomenclatures, cahiers de charges, plannings, etc.

Ceci n’est qu’un exemple d’usages permis par les processus BIM. En effet, les processus BIM permettent potentiellement d’autres utilisations de l’information . Par exemple, les échanges simplifiées d’informations, précisions de l’information, utilisation dynamique des informations etc…

M dans le biM

La lettre M renvoie au terme Modelling, qui signifie modélisation. Les processus BIM, ont pour sujet la représentation des éléments construits, ou à construire. Cette modélisation peut prendre plusieurs formes : relevés d’existant, conception d’un projet, simulation techniques sur un objet modélisé etc… Nous avons indiqué que le BIM est un processus, mais n’y a-t-il pas lieu de comprendre ce qu’est un processus ?

Processus:

Selon le Larousse , un processus est un(e) : «- Enchaînement ordonné de faits ou de phénomènes, répondant à un certain schéma et aboutissant à quelque chose : Le processus d’une crise.

– Suite continue d’opérations, d’actions constituant la manière de faire, de fabriquer quelque chose : Les processus de fabrication doivent être revus.

– Manière que quelqu’un, un groupe, a de se comporter en vue d’un résultat particulier répondant à un schéma précis : Selon le processus habituel, il s’arrangera pour se faire excuser. »

Le Larousse donne aussi comme synonyme les termes suivants : film, mécanisme, procédé, technique

Ces trois définitions portées par le Larousse se recoupent en plusieurs points, et il important de retenir qu’un processus est d’abord :

A- un chemin, un enchainement de tâches, un ordonnancement de faits, une suite d’opérations.

B- un résultat.

Si on définit le BIM comme processus, au sens du Larousse, alors le résultat (B) est l’ouvrage construit ou à construire, et le chemin (A) se constitue de l’ensemble des outils et de l’utilisation faites de ces outils pour arriver aux résultats. Ce sont les outils qui contribuent au BIM.

Il n’y a pas, dans la littérature spécialisée, une définition admise commune du « BIM », car en qualité de processus, il englobe un large spectre de techniques, et d’outils, ce qui prête le flanc à plusieurs possibilités d’approche pour le définir. Cependant il y a un nombre important de termes récurrents dans la définition de ce qu’est le BIM dans la littérature.

Les processus BIM, incluent donc la représentation 3D de l’ouvrage étudié, et l’enrichissement de cette représentation en information.

Cette représentation s‘appelle généralement la maquette numérique du projet, et l’information est dite « structurée ».

La maquette numérique du projet est donc un assemblage intelligent d’une grande quantité d’objets qui portent chacun de l’information. L’information contenue par cette maquette numérique est dite structurée, car les outils (logiciels), qui traitent de maquette numérique stockent les informations de manière très ordonnée de sorte à pouvoir l’utiliser pour différents applications : génération et gestion de nomenclatures, génération et gestion de planning.

En théorie, l’information est si bien ordonnée, les outils qui utilisent la maquette numérique peuvent retourner (quasi-instantanément) à l’opérateur une réponse à toutes ses questions. Les questions peuvent être très diverses, tel que, «quel est le nombre de m² de mur peint en peinture blanche de marqueXY», ou encore «le prix moyen des portes dans l’ouvrage à réaliser».

La puissance et la capacité des outils à communiquer entre eux, est la principale limite des processus BIM…. La possibilité des outils à communiquer entre eux se nome l’interopérabilité des outils.

Outils

Les processus BIM font appel à des outils. Ces outils sont bien souvent des logiciels, qui ont leurs capacités et leurs champs de compétences. Certains outils se veulent plus répandus que d’autres du fait de leurs capacités, cout, accessibilité, marketing des entreprises éditrices.

On peut répartir les logiciels par grands champs d’application. Ci-après les champs d’application les plus important, les fonctionnalités des outils adhoc ainsi que quelques exemples d’outils :

Acquisition, et traitement de nuages de points :

Le relevé de l’existant peut s’effectuer en 2D (cas de la prestation classique de géomètre), ou en relevé 3D. Les nouvelles techniques de relevé 3D consistent à relever avec des outils qui effectuent un scan laser. Ce scan laser consiste à capturer des millions de points de l’objet à capturer, puis à stocker ce nuage de points. Mais un nuage de points, comme son nom l’indique, n’est qu’en amas de points qui ont un géoréférencement, il ne s’agit pas ici d’objets portant des informations.

Il existe cependant certains outils BIM qui permettent de traiter le nuage de points et le traduire en objet BIM, c’est à dire des objets qui portent des informations. Une forte intervention d’un technicien est nécessaire pour ce type d’opérations, dans le sens où ce n’est qu’un opérateur humain qui peut donner les informations qui sont liées aux objets. Quelques points d’attentions sont à souligner dans ce domaine :

– Les prestations de relevé de nuage de points, sont d’une variabilité de tarif très forte. Il est important pour un acheteur de bien comprendre le produit qu’il achète, ainsi que la qualité de son achat.

– Toute l’attention est attirée sur le fait qu’un relevé en nuage de point, par définition, ne relève que les points qui sont visibles. Ainsi, un acheteur ne peut avoir dans sa maquette de nuage de points les réseaux, ou les dimensions des poutres qui sont en sous face de plancher et cachées par des faux plafonds. Ci-après quelques outils dans ce domaine :

– Recap de l’éditeur Autodesk.

– Leica Cyclone de l’éditeur Leica Geosystems.

– Trimble RealWorks de l’éditeur Trimble

– Pointools de l’éditeur Bentley.

– Bentley Descartes de l’éditeur Bentley.

nuagedepoint
scan 3D

Outils pour l’analyse de cycle de vie du bâtiment :

L’analyse du cycle de vie du bâtiment consiste en l’étude du bâtiment d’un point de vue de son impact environnemental. Cette étude est très large, peut être microscopique ou macroscopique. Elle est constitutive de l’expérimentation E+C- et sera probablement consacrée dans la futur réglementation environnementale des bâtiments neufs. Certains de ces logiciels utilisent la maquette numérique avec ses qualités BIM ( c’est à dire qui ont des objets renseignés en informations), pour étudier l’analyse du cycle de vie.

Ci-après quelques outils dans ce domaine :

– e-LICCO édité par l’ADEME.

– Elodie édité par le CSTB.

– BRE édité par le Building Research Establischment.

-Cocon BIM de l’éditeur Ecosphère

Outils pour l’analyse, dimensionnement et vérification de conformité réglementaire

On utilise l’ensemble de ces outils en ingénierie. Les outils de simulation thermique pour les études thermiques, ou encore les outils de dimensionnement des structures des bâtiments. Certains de ces outils permettent non seulement d’analyser la maquette numérique, mais aussi de la modifier et de l’amender, pour par exemple, ajouter les ferraillages dans les éléments béton armé dans le cadre d’outils d’analyse structurelle. Les outils sont liés aux domaines de l’ingénierie : fluide, structure, acoutique, éclairage etc. Il est inutile de lister des exemples, car le champ des spécialités est vaste, et par conséquent, le nombre d’outils très important.

analyse structure bim
Analyse vent

Outils de bibliothèque d’objet BIM :

Une maquette numérique est une somme d’objets (murs, portes, fenêtre, etc) lesquels, in finé, constituent la maquette numérique de l’ouvrage. Certains objets, sont des objets du commerce (exemple : porte, cuvette WC, grille ventilation etc), et leur représentation est déjà modélisée.

Certain sites internet, ou logiciels connectés à des sites internet proposent des bibliothèques d’objets BIM. Exemple d’outils effectuant totalement ou partiellement celà :

-datBIM : https://www.datbim.com

-BIM Object : https://www.bimobject.com/fr

-Polantis : https://www.polantis.com/fr/

Ci-après, un exemple, tiré du site BimObject : ( source : https://www.bimobject.com/fr)

bibliothèque bim
bibliothèque BIM

Outils de gestion 4D :

On entend par gestion 4D la possibilité des outils BIM de générer et gérer des plannings de réalisation d’ouvrages, de manière la plus dynamique possible : c’est-à-dire qu’un planning est monté de manière quasi-automatique lorsque l’opérateur est entrain de monter la maquette numérique (ou l’importe dans l’outil en question). Ci-après quelques outils dans ce domaine :
-Synchro de l’éditeur SynchroLTD ou encore Navisworks de l’éditeur Autodesk.

Outils de gestion 5D :

On entend par gestion 5D, la possibilité aux outils de générer et de gérer des listes de prix et de quantitatif de la manière la plus dynamique possible. Les outils de représentation de maquette numérique sont quasiment tous capables d’effectuer ce type d’actions. Aujourd’hui, il y a même des outils qui permettent de générer des CCTP à partir de maquette numérique (évidement avec une assistance et une attention particulière des opérateurs.)

Outils de gestion des OPR :

La gestion des OPR a connu une grande révolution ces dernières années à l’aide des solutions embarquées dans les smartphones ou les tablettes numériques. Des outils se développent et sont utilisés pour gérer les OPR sur support mobile qui contient la maquette numérique. Il y a là une économie de temps indéniable. A titre d’exemple citons l’outil finalcad de la société finalcad.

Outils de gestion technique du bâtiment et gestion de maintenance assistée par ordinateur :

C’est probablement un des secteurs les plus hétérogènes en termes d’offre dans le bâtiment. On note ces dernières années, de plus en plus d’éditeurs qui adoptent l’utilisation de la maquette numérique. La gamme de service offerte peut être très vaste, et ce qu’on attend le plus de ces outils sont les fonctionnalités suivantes : stockage de maquette numérique, effectuer les alertes pour la maintenance, établir un carnet de santé du patrimoine avec des indicateurs clefs, optimiser les coûts d’exploitation.

Citons à titre d’exemple les outils suivants :

– IBM Tririga de l’éditeur IBM.

– Agility de l’éditeur Softsols

-TMASYSTEMS de l’édieteur TMA Systems

– FaMe de l’éditeur FaMe

– Active3D de l’éditeur active3D.

– ArchiFM de l’éditeur Vintocon

Outils de Management de projet :

Les outils de management de projet présentent des services très larges : gestion de planning, d’OPR, organisation des méthodes, visualisation des avancements de projets, échanges d’informations durant le projet. Il y a une large gamme de produits et d’éditeurs qui ne s’équivalent pas d’un point de vue des services offerts. L’opérateur qui a besoin d’un outil de management de projet, aura besoin d’exprimer précisément son besoin et d’étudier les solutions existantes dans le marché. Ces outils manquent pour la plupart de souplesse, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas paramétrables à souhait. Ici encore, l’opérateur qui a besoin d’un outil de management de projet, aura besoin d’exprimer précisément son besoin et d’étudier les solutions existantes dans le marché.

Outils de maquette numérique :

Les outils de représentation de maquette numérique sont des outils qui permettent de représenter des objets 3D, et qui permettent d’assigner à ces objets des informations. Ce sont ces outils qui sont à la base du BIM, c’est-à-dire permettent d’avoir de l’information structurée dans une maquette numérique. Il y a une offre large d’outils.

Ci-après quelques outils dans ce domaine :

– Archicad de Graphisoft.

– Revit de Autodesk.

Outils de synthèse technique :

Les outils de synthèse technique qui sont orientés BIM, sont des outils qui permettent de rechercher de manière automatisée les conflits dans les maquettes numériques entre lots ( par exemple, conflit entre retombée de poutre et gaine de cvc). On parle généralement de détection automatique de clashs. Cette fonctionnalité permet de sécuriser la synthèse dans les projets. A titre d’exemple citons l’outil Navisworks édité par Autodesk, et ci-après une capture d’image de clash détection ( source : https://forums.autodesk.com/)

clash detection

Outils de visualisation des projets :

On appel ces outils des visualiseurs, qui permettent uniquement d’observer une maquette numérique, sans pouvoir y porter des modifications. Certains de ces outils sont gratuits, ce qui est intéressant pour un maitre d’ouvrage qui ne souhaite que visualiser la maquette numérique. Citons à titre d’exemple, citons l’outil Eve BIM, édité par le CSTB.

ATTENTION :

1/ L’utilisation des outils BIM peut être une source d’erreurs importante, aux conséquences lourdes. La qualité des résultats tirés des outils BIM est dépendante de 2 vecteurs : la qualité de l’information donnée en amont à l’outil BIM, ainsi que la qualité de l’outil BIM. Tout utilisateur d’outils BIM doit se souvenir du GIGO, évidement non comestible, mais utilisé pour la formulation Garbage In = Garbage Out ; c’est-à-dire que la qualité des informations sorties d’un outils BIM est relative à la qualité des informations données à l’outil BIM.

2/ Il est important aussi que l’opérateur de bien situer son besoin par rapport à la temporalité du projet, car certains outils qui semblent à première approche fournir les mêmes services peuvent pour les uns être plus utiles dans des phases de conception de projets, et d’autres dans des phases d’exécution.

INTEROPERABILITE ET FORMAT DE FICHIER:

Format :

Nous venons de voir la diversité importante d’outils BIM. Or chaque outil propose l’enregistrement de ses fichiers en format propriétaire. Si bien qu’il est fréquent, qu’un logiciel A qui génère un fichier dans un format .a, et un logiciel B qui utilise des fichiers en format .b ne peuvent pas communiquer entre eux. Ceci, peut devenir très handicapant dans l’utilisation des outils BIM, car c’est un frein à la communication entre acteurs du projet. Par exemple, un ingénieur structure utilisant un logiciel structure B, ne peut pas utiliser la maquette numérique de l’architecte générée par l’outil A.

Le terme interopérabilité désigne la capacité des logiciels à pouvoir échanger des données entre eux.

Pour s’affranchir des problèmes d’interopérabilité, les logiciels sont souvent amenés à utiliser des formats de fichiers reconnus par tous. Dans le jargon informatique, un format natif ou format propriétaire, signifie un format généré par un logiciel et qui est la création propre de l’éditeur de logiciel. Par exemple, le logiciel Photoshop de l’éditeur Adobe utilise le format natif .psd

Dans ce même jargon, un format libre de droit indique format qui n’appartient à aucun éditeur.

IFC :

Dans le monde de la construction, pour faire face à ce problème de format propriétaires, et permettre une interopérabilité des logiciels entre eux, une organisation internationale a vu le jour dans les années 90. Cette organisation qui s’appelle Building Smart est basée aux Etats Unis, et possède des représentations dans plusieurs pays. La représentation française se nomme MediaConstruct. Plus globalement, cette organisation vise à développer les bonnes pratiques dans le BIM.

Concernant l’interopérabilité des outils BIM, BuildingSmart a proposé en 1997, un format qui se nomme IFC ( Industrie Foundation Classes). Ce format est un format de fichier numérique, destiné à être le standard de fichiers dans le monde de la construction afin de résoudre les problèmes d’interopérabilité. BuildingSmart incite les éditeurs de logiciels à rendre leurs logiciels capables de lire et de générer des fichiers IFC (en plus des formats natifs des logiciels.)

Ce format IFC a été adopté par plusieurs grands éditeurs de logiciels, et a même été adoptée en norme ISO (norme ISO 16739).

En pratique, les outils permettent de générer des fichiers numériques dans le format propriétaire, et en format IFC. Le format de fichier IFC est donc un fichier qui « est censé » être équivalant au format de fichier natif et mais qui a l’avantage de pouvoir être utilisé par d’autre logiciels (qui doivent être capable de lire les fichiers IFC.)

On trouve ainsi dans le marché, des logiciels certifiés pour l’import ou pour l’export de fichiers IFC, ainsi que des logiciels certifiés pour effectuer l’import et l’export.

Malheureusement on se rend compte dans la pratique que les fichiers générés dans un format natif et dans un format IFC, ne sont pas équivalents : il y a une perte d’information lors de l’export IFC , par rapport au fichier.

Le format IFC s’utilise comme format d’échange de maquettes numériques, mais d’autres formats d’échange s’utilisent dans des contextes spécifiques.

Par exemple :

– Les documents non graphiques sont parfois échangés dans un format nommé Cobie. Ce format est un format d’échange de données dans le bâtiment très utilisé au Royaume Uni.

– CityGML est un format de fichier d’échange concernant les ouvrages et objet dans les maquette de représentation à une échelle urbaine ( ville etc.)

– GbXML (pour greenbuildingXML), est un format d’échange de fichier utilisé lors de la génération de maquettes numériques destinée à l’analyse environnementale, thermique etc

– LandXML, est un format d’échange utilisé dans le cadre de travaux de travaux publics, ( route,géomatique, tunnel etc…)

– Format BCF : Format d’échange de fichiers, dont le contenu liste les problèmes de maquettes numériques.

Nota :

Les IFC sont un format de fichier. Or ce format de fichier est encore en développement, ainsi, il existe plusieurs version d’IFC, et donc plusieurs format d’IFC, allant de l’IFC1.0 à l’IFC4

Ci-après le logo du format IFC.

IFC
IFC

BIM et collaboration:

Ce processus est vertueux, lorsqu’il est partagé par l’ensemble des acteurs du projet. On parle ainsi de BIM collaboratif. La collaboration en maquette numérique connait par contre ses limites. Ces limites sont liées à l’interopérabilité entre les outils utilisés par les différents intervenants dans l’acte de construire. Ainsi,  le manque d’interopérabilité entre les outils est un frein à la collaboration dans les processus BIM. Les bureaux d’études BIM n’utilisent pas tous les mêmes outils. Cependant les bureaux d’études utilisent de plus en plus l’outil Revit, qui est un bon outil de représentation, mais ne permet pas de représenter tous les types de structures. Par exemple, il reste difficile de représenter les structures en béton précontraint.

Comment mener un projet avec une maquette numérique:

Mener un projet en mode BIM s’effectue bien souvent sous l’impulsion du maître d’ouvrage. Celui ci y trouve pour principal intérêt, le fait de limiter ses risques. En effet, le BIM permet de proposer une maquette d’assez bonne précision avant le DCE. De ce fait,  les risques courus par le maître d’ouvrage en phase Exe deviennent limités. On dit souvent que réaliser une maquette numérique, c’est construire avec de construire. Par ailleurs, les entreprises sont aujourd’hui rompues aux pratiques de la maquette numérique. Il est naturel pour elles d’aborder un projet en mode BIM même si la demande n’émane pas du maître d’ouvrage.

Par ailleurs, il est important que le maître d’ouvrage propose les conditions adéquates pour mener à bien les processus BIM. Le maître d’ouvrage doit proposer dans les documents de consultations de la maîtrise d’oeuvre: une charte BIM et un cahier de charge BIM.

Charte et cahier de charge BIM:

La charte BIM est un document transverse à tous les projets du maître d’ouvrage. Cette charte défini les grandes raisons pour lesquels le maître d’ouvrage à recours à des processus BIM. En effet, les processus BIM permettent un nombre conséquent d’utilités ( maitrise des délais, des couts, réduction impact carbone etc…), dans la charte BIM, le maître d’ouvrage indique quel est son intérêt d’utilisation du BIM à travers ses projets.

Le cahier de charge BIM, est un cahier de charge qui est spécifique au projet. C’est le maitre d’ouvrage qui l’édite.

Par la suite la maîtrise d’oeuvre ( ou l’assistant à maîtrise d’ouvrage), édite une convention BIM qui va faire vivre le volet BIM du projet.

Les niveaux de BIM:

On distingue 3 niveaux, que l’on appel les niveaux de maturité du BIM ( oubien les degrés de maturité du BIM). Ces niveaux sont appelés Niveau1/ Niveau2/ Niveau3.

Le niveau 1 correspond à un niveau où les échanges entre les différents acteurs de la construction s’effectuent avec des format hétérogènes, incluant peu de compatibilité entre les outils utilisés. Les échanges se font bien souvent avec des rendus 2D. Le niveau 1 permet peu d’interopérabilité.

Le niveau 2 correspond à un niveau de où il y a une bonne interopérabilité entre les différents acteurs. Tous les acteurs adresse leurs maquettes numériques au BIM manager, qui se charge de concaténer les maquettes des différents intervenants pour produire une master maquette.

Le niveau 3 du BIM correspond à la production d’une maquette numérique par l’ensemble des intervenants d’une manière simultanée. Les acteurs échangent sur une même plateforme afin de produire la maquette numérique.

Aujourd’hui nous n’observons pas de projet en niveau 3, mais le niveau 2 est devenu courant.

NIVEAUDEBIM
BIM

Mission de BIM management:

La mission de BIM management est confiée par la maître d’ouvrage à une structure tierce, qui est responsable uniquement de la veille à la production par les différents intervenant d’une maquette numérique propres à ces intervenants. Il est important de bien retenir que le BIM management n’est pas une mission de synthèse. La mission de synthèse est bien séparée de la mission de BIM management. Cependant, la synthèse peut être menée avec des outils BIM. La mission de BIM management est assurée par un BIM manager.

Mission de synthèse ( avec outils BIM):

En qualité de bureau d’études, nous menons des missions de synthèse. Nous menons nos  missions de synthèse architecturale et techniques avec les outils BIM. Les outils nous permettent de mieux mener la synthèse architecturale et technique. La synthèse avec une maquette numérique permet de visualiser de manière précises les interférences entre les différents corps d’états. Les outils permettent entre autre de visualiser les détections de clashs entre les différents corps d’états techniques. Cependant ces outils ne sont pas tout le temps utilisé: une synthèse sans outils BIM est parfois plus rapide. Lorsque tous les bureaux d’études intervenant sur une opération sont en mode BIM, alors on peut effectuer une synthèse BIM.

Intérêt de la maquette numérique sur un projet:

Réduction des coûts:

Un  projet en mode BIM consiste en la réalisation du projet numérique, avant sa réalisation concrète. Cette méthode permet de prévoir avec précision le projet.  De ce fait les bureaux d’études et économistes peuvent facilement proposer des postes de réduction et d’optimisation des coûts.

Réduction des émissions carbone:

Un projet réalisé avec une maquette numérique, est un projet où les différents constituants de l’ouvrage indiquent leurs caractéristiques physiques. Ces méthodes  permettent aisément l’étude du cycle de vie du bâtiment. Ainsi, un bon bim management contribue à la production d’un bâtiment bas carbone.

Amélioration des estimations financières:

Du fait que les outils permettent de générer des nomenclatures très précises, la maquette numérique permet de mieux visualiser les coûts projetés.

Amélioration de la gestion du planning:

Les outils BIM permettent de mieux visualiser l’enchainement des tâches pour la construction. Aussi, certains outils permettent de générer dynamiquement les plannings des construction, et permettent un suivi, et un pointage collaboratif.

Facilitation des échanges:

Les plateformes répandues sur le marché permettent un bon flux d’échange d’information, et de communication entre les différents intervenants.

Consultation des entreprises améliorées.

Les entreprises de travaux reçoivent en plus des éléments classiques de consultation ( cctp, plans, coupes), une maquette numérique, ce qui permet une plus grande précision lors de la consultation.

Optimisation de synthèse:

Le fait qu’une maquette 3D existe, facilite grandement la visualisation des différents problèmes de synthèse. Encore mieux, certains outils équipé de clash détection permettent d’automatiser cette tâche.

Production d’un DOE complet et compacte:

Une bonne maquette numérique renseignée au cours du chantier, permet naturellement d’atteindre une DOE complet et bien renseigné.

BET Structure et maquette numérique:

En qualité de bureau d’études structure, nous menons nos études de conception et d’exécution structure en BIM.  Celà implique qu’en phases de conception, nous proposons les différents ouvrages dans la maquette numérique du projet. Et lorsque nous intervenons en phase d’execution, nous produisons nos plans d’execution structure intégrables dans des maquettes numériques.

Plan d’exécution structure béton armé sur maquette numérique (phase chantier):

Les plans d’exécution structure béton armé en maquette numérique sont particulièrement délicats. Ceci car il s’agit ici de représenter les armatures qui constituent les ouvrages avec des outils de représentation complexes, et de générer des nomenclatures dynamiques.

Structalis est un bureau d’études qui produit les plans d’exécution de béton armé en BIM.

Les outils qui sont disponibles et qui permettent de représenter les plans d’armature sont principalement REVIT et TEKLA.

Il est à noter que la majeur partie des bureau d’études et des maîtrise d’oeuvre qui représentent des maquettes numériques utilisent le logiciel REVIT.

La réalisation de la maquette numérique en phase chantier est particulièrement délicate. Il s’agit ici de représenter en 3D des objets avec une très forte précision. Dans certains cas, nous préférons garder certains détails en représentation 2D en phase chantier.

BET BIM:

Les bureaux d’études sont de plus en plus orientés sur la production d’études de conception et d’exécution en mode BIM. Les approches sont différentes qu’on soit en conception ou en exécution. Les BET ont plus de facilité à proposer des études de conception en mode BIM que des études d’exécution. Ce constat est fait car, d’abord en conception il y a moins d’acteurs qu’en exécution, mais aussi les maquettes numériques ont du mal à supporter des  détails. Alors en phase d’exécution, les BET proposent des maquettes numériques avec des détails d’exécution en lien 2D.